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Bulletin d’information mensuel du Bloc Marxiste-Léniniste, numéro 4, février 2009


Usagers et agents de la poste : front uni contre les cadences infernales, les salaires de misère et les fermetures des bureaux de poste !

L' Etat capitaliste est un patron exploiteur comme les autres : secteur public, secteur privé, tous des exploités !

Ces 3, 4 et 5 mars, les 35.000 travailleurs de La Poste partent en grève pour trois jours. Le Bloc Marxiste-Léniniste salue cette lutte et la soutiendra de tous ses moyens. Nous espérons que c'est un début et un appel à d'autres secteurs de démarrer aussi.

« Centraliser les nombreuses luttes locales en une lutte nationale, c'est en faire une lutte de classes », écrivait Marx dans Le Manifeste. Et aussi : « toute lutte de classes est une lutte politique ».

Aujourd'hui plus que jamais se pose la question : dans quelle direction allons-nous ? Ou plutôt au pluriel : dans quelles directions.

Seule la politique révolutionnaire fait la véritable unité des révoltés. Et si on a peur de faire de la politique, il ne faut pas se révolter!

Nous n'allons quand même pas glorifier ou mystifier le service public, comme si l'Etat capitaliste était un patron différent des Ford, Caterpillar et autres Fortis?

Nous n'allons pas faire comme le PTB, qui réclame une grande banque publique, contrôlée par l'Etat capitaliste (qui à ses yeux serait donc neutre, un peu au dessus des classes) pour concurrencer les méchantes banques privées, qui ont reçu des milliards et des milliards de ce même Etat capitaliste.

A l’heure où le capitalisme est en crise, à l’heure où il plonge le monde entier dans la misère, se fixer comme un objectif la résurrection de la CGER est une mauvaise plaisanterie.

Ce qui est clair aujourd'hui, c'est que le problème, c'est le capitalisme! Se dire anti-capitaliste aujourd'hui, c'est presque enfoncer une porte ouverte. Mais nous voulons créer un parti révolutionnaire, communiste, pour proposer une solution - un programme - et rassembler pour le mettre en oeuvre.

Et en quoi consiste la politique communiste? Dans Le Manifeste encore, Marx répond : « Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points. D'une part, dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat. D'autre part, dans les différents phases de développement que traverse la lutte entre prolétariat et bourgeoisie, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité ».

Etre communiste aujourd'hui, c’est toujours ce que disait Marx, cet internationalisme et cette "totalité". Unité prolétarienne contre l'injustice et l'oppression. Unité qui ne peut être que politique.

La lutte des postiers, des sans-papiers, des travailleurs de l'automobile et les luttes des femmes : être communiste, ce n'est pas s'occuper en plus d'autre chose, c'est s'occuper de tout. La "totalité", c'est montrer les liens qui unissent toutes les luttes, combattre l'illusion d'une victoire locale durable, s'organiser pour attaquer le problème central : le pouvoir.

Etre communistes, c'est ne pas avoir peur d'être minoritaires aujourd'hui, à contre-courant, parce que l'on voit où est l'avenir de la classe ouvrière et de l'humanité.

C'est poser les questions qui fâchent, parce qu'il faut savoir où l'on va.

C'est bien sûr : casser les frontières entre prolétaires, créer de nouvelles solidarités, lutter contre toute forme de nationalisme et de chauvinisme.

C'est d'abord : casser l'isolement politique des travailleurs conscients, se donner les moyens de s'unir avec eux, à travers nos tracts, nos actions et notre journal Clarté. Approfondir ensemble les questions les plus politiques et donc les plus importantes : C'est quoi, être communiste aujourd'hui? Quelle est l'alternative au capitalisme? Qu’est-ce qu’un parti vraiment communiste?

Prochain rendez-vous : samedi 14 février à 13h à la gare du nord pour la manifestation "journée internationale de la femme" qui a pour mots d’ordre : « travail égal, salaire égal », « stop aux violences contre les femmes », « stop aux discriminations ».