Vive le 100ème anniversaire de la lutte des femmes pour leur émancipation, contre le Capitalisme ! Pour son 100ème anniversaire, vive le 8 mars ! Vive celles qui l’ont crée, vive celles qui le perpétuent !

Ce lundi 8 mars dès 19h : Meeting-Débat concernant la situation et la lutte des femmes en Belgique, Iran, Turquie et Kurdistan Nord.
Projections des courts-métrages et du documentaire "Zéro" sur les manifestations du 8 mars 1979 des femmes en Iran contre le voile imposé (en présence de la cinéaste et militante féministe Jamileh Nédaï),au Centre Culturel García Lorca, rue des Foulons 47/49 à 1000 Bruxelles. Bar et restauration sur place.
Le 8 mars 1857, 40.000 tisseuses new-yorkaises se sont révoltées contre leurs conditions de travail particulièrement pénibles et contre des salaires très bas.
En 1910, à Copenhague, au Danemark, lors de la seconde Internationale socialiste des femmes, l’idée d’une « Journée internationale des femmes » est adoptée, sur proposition de Clara Zetkin, à l’époque représentante du Parti socialiste d’Allemagne et future dirigeante du Parti Communiste d’Allemagne (KPD).
Le 8 mars se perpétue depuis 1910, cent années qui ont marqué les mouvements de résistances des travailleuses, des femmes socialistes, communistes, révolutionnaires, de toutes les femmes attachées à l’égalité et à la liberté.
Depuis 100 ans, malgré la société patriarcale puissante, malgré l’obscurantisme, l’oppression et la violence du capital et des états bourgeois, en dépit de la terreur des arrestations et des massacres, les femmes du peuple ont fêté leur jour de lutte année après année.
En ce 100ème anniversaire de la lutte des femmes, alors que le capital nous fait subir une de ces pires crises économiques, l’exploitation et les discriminations faites aux femmes s’aggravent. Pour les femmes - surtout les moins qualifiées -, les conséquences du libéralisme, et maintenant de cette crise, sont loin d’être anodines. Ce sont elles qui sont majoritairement touchées par les contrats intérimaires ou de courte durée, le travail à temps partiel, les statuts bancals, le travail en horaires dits atypiques, dans les sous-emplois, sous-payés et soumis à la flexibilité. Les écarts de salaires s’approfondissent car les économies des dépenses de l’Etat se sont faites souvent au détriment des femmes travailleuses. La précarisation de la femme est institutionnalisée.
Confrontées à cette réalité les femmes doivent aussi faire face à l’oppression de genre, où le patriarcat et les violences sont bien présents. La femme est exploitée et discriminée au sein de la production ainsi que dans le cadre familial et social en général. En Belgique, une femme sur cinq est victime, au cours de sa vie, de violences physiques ou psychologiques. Dans le monde, la violence liée au genre entraîne plus de mortes parmi les femmes de 15 à 45 ans que le cancer, les accidents de la route ou le paludisme.
Pour lutter contre cette réalité, pour échapper aux rôles d’esclaves que l’on nous assigne, pour résister aux guerres impérialistes, contre le sexisme, la xénophobie, le racisme, la discrimination, le harcèlement sexuel et le viol; contre toutes les formes de violences faites aux femmes, contre le système capitaliste, nous devons nous organiser et intégrer les rangs de la lutte de classe.
Libérons-nous des obstacles moraux, juridiques et politiques. Libérons-nous des chaînes capitalistes et patriarcales !
Nous avons intérêt à regrouper nos énergies pour assurer un avenir digne et porteur d’égalité aux générations futures.
Nous devons nous faire entendre, il est temps, en 2010, pour ce 100ème anniversaire de la journée des femmes en lutte, de marquer l’urgence d’une libération de nos existences et de la reconnaissance de nos droits, de notre dignité.