CARREFOUR : MANAGERS INCAPABLES, MANAGERS COUPABLES !!!
1700 licenciements, 21 magasins fermés, et ce n’est qu’un début. Tout le personnel qui restera bosser dans le groupe Carrefour changera de commission paritaire, perdra des avantages sociaux et y perdra en salaires. Et qu’est ce qu’il arrivera aux collègues de Ternat Logistics qui mènent déjà une lutte exemplaire depuis deux semaines contre la disparition possible d’un bon nombre de leurs 276 emplois ? Et les travailleurs des Lunch Garden, des Brico et des Auto 5 qui se trouvent dans la proximité des Carrefours et qui vivent de la même clientèle ?
Le plus grave constat c’est l’incapacité de ce défilé de « managers de choc » qui dure depuis 10 ans maintenant, qui ont changé toutes les 5 minutes d’« orientations stratégiques », de « public cible », de « produits phares », qui ont mené le personnel d’échec en échec, qui ont tenté d’imposer plusieurs baisses de salaire, qui seront les premiers à hurler que ce sont les salaires qui sont à l’origine de cette crise, que ce sont les demandes sociales « irréalistes » des travailleurs qui les forcent à prendre ces mesures draconiennes. Une preuve de plus, éclatante que le système capitaliste ne fonctionne pas, que ce système nous mène d’un bain de sang social à un autre, que ce soit chez Carrefour, chez Opel ou dans ces milliers de petites boîtes qui mettent la clef sous le paillasson sans que personne ne crie gare… Et il y a aussi « rigueur » que nous impose le gouvernement du parti unique, libéral-socialiste-humaniste-écolo, pour « sortir de la crise », c'est-à-dire financer plus encore les banques avec notre travail et notre argent.
Et les supers-managers sévissent aussi dans les services publics comme, par exemple, la SNCB, qu’ils privatisent, notamment en économisant sur la sécurité.
Il est temps d’entamer la lutte, camarades, comme l’ont fait déjà les collègues dans plusieurs magasins menacés (Bruges et Leeuw Saint Pierre…). Si les « responsables » syndicaux sont avec nous, tant mieux, s’ils sont contre la lutte que nous voulons mener, tant pis. Eux qui parlent de « résignation » à chaque licenciement massif et négocient les licenciements au nom de la « paix sociale » imposée dans des scandaleuses conventions collectives.
Il sera indispensable d’élire des Comités de lutte syndicale, regroupant des camarades élu(e)s et révocables à tout moment, représentant les sièges en danger et ceux en « sécurité » (pour le moment). Le mot d’ordre de grève générale avec occupation doit être envisagé, il faut frapper les patrons là où ça leur fait mal, dans leurs coffres forts et dans ceux des voraces actionnaires. N’oubliez pas que vous avez un énorme butin en marchandises qui pourra être utilisé avec fantaisie et créativité.
Pour nous communistes l’intervention dans cette lutte montrera si nous sommes dignes de porter ce nom. Notre tâche immédiate sera de populariser les luttes des Carrefour dans la classe, auprès des autres travailleurs dans d’autres entreprises et de travailler concrètement à la solidarité, aussi auprès des clients. Notre tâche principale est d’expliquer aux travailleurs que nous toucherons qu’il faut changer de système. Le système à changer a un nom : il s’appelle le capitalisme! Il rend nécessaire la construction du socialisme, seule solution pour en finir une fois pour toutes avec les licenciements, les crises à répétition, la misère générée par ce système inhumain.
Travailleuses, travailleurs, il est aujourd’hui nécessaire et possible de reprendre le drapeau de la grève générale, contre ce système barbare et inhumain, pour des conditions de vie décentes, pour un avenir meilleur où ceux qui produisent les richesses ne seraient plus tributaires des errements des soi-disant « super managers » et « super patrons ».
Socialisme ou barbarie!
Bloc Marxiste-Léniniste, le 23 février 2010