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Le PCMLM ou la théologie sur la lune.

Encore une fois (et c’est la dernière !), revenons sur l’affaire du « vol » de l’image de Lénine qui a pris dans l'esprit de certains, des proportions aussi dramatiques que celle du vol de la Joconde en 1911(comme nous l’écrivit récemment un camarade français). Non, nous n’avons pas de « divergences secondaires » avec le PCMLM. Nos divergences sont profondes, antagonistes, irréconciliables : ce sont celles qui différencient les marxistes-léninistes des petit-bourgeois phraseurs et prétentieux.

Il y a bien eu un maoïsme français, au lendemain de Mai '68, qui s'est engagé, parfois de façon estimable, dans la lutte de classe. Rien à voir avec nos théologiens. De cela il ne reste que quelques internautes et quelques nostalgiques de la révolution sans parti. Qu'une révolution, la révolution chinoise, soit passée d’une lutte de libération nationale anti-impérialiste au chauvinisme puis au social-impérialisme est un processus qui doit beaucoup à certaines dérives du maoïsme. Il faut rappeler que ce nationalisme, sur le plan international, s'est manifesté déjà lors de l'agression impérialiste étatsunienne contre le Viêtnam et a pris la forme de la théorie des "trois mondes". Cette théorie reste la base de la politique impérialiste actuelle de la Chine. Elle a été dénoncée dès son apparition par les Marxistes-Léninistes, en particulier nos camarades brésiliens, espagnols, albanais, entre autres. L'idée que l'Europe fût le "second monde" est une monstruosité contre- révolutionnaire. Et les interventions de la Chine dans les luttes de libération des années '70 et '80 ont été non seulement des échecs, mais, pis encore, ont créé une alliance objective avec les puissances impérialistes et néo-coloniales. En Belgique, les Marxistes-léninistes n'ont jamais été dupes de cette théorie. Et ceux qui, maoïstes obstinés, se sont engagés dans cette voie se sont retrouvés rapidement aux côtés des pires associations de "coopération" néo-coloniales. Ces groupes ont totalement disparu, tant en France qu'en Belgique, hormis le PTB qui voit, aujourd'hui encore, dans le capitalisme et l'impérialisme chinois une forme de NEP.

Soyons clair. Il ne revient pas aux Marxistes-Léninistes de Belgique de se livrer à l’analyse critique des écrits du PCMLM. Cette tâche incombe objectivement aux camarades Marxistes-Léninistes français. Le Bloc ML considère que derrière la prétendue «révolution socialiste» chinoise il y avait en réalité une révolution démocratique bourgeoise anti-impérialiste. Et voilà tout.

Cependant, il est inévitable qu'avec le type de discours et les incessantes leçons que donne le PCMLM, le débat évolue sur la « pratique » de ce groupe. Que penser, en effet, d’un « Parti » qui aurait pour principe de ne jamais apparaitre publiquement, contribuant ainsi à faire passer les forces communistes pour de simples cercles de conspirateurs et qui déclare que la guerre populaire a déjà commencé en France alors qu’eux-mêmes, l’avant-garde maoïste, n’auraient jamais tiré le moindre coup d’escopette. «Position intenable et ridicule», osaient ces escrocs aux petits pieds à l’encontre de notre Bloc ML!

Passons sur la prétention de cette coterie virtuelle de légiférer sur base d’un droit de propriété. La ligne politique de ce groupe est la gestion d’archives. Ces bibliothécaires tatillons très à cheval sur le principe de la propriété privée (quoique…) sont totalement étrangers à la lutte de classe et les lecteurs de leur site seraient bien en peine d’y trouver autre chose qu’un pâle reflet de la réalité de cette lutte. Ils attendent que les masses viennent les rejoindre, séduites par la qualité de leur contribution virtuelle.

Puis, on sent bien qu’au fil de sa « démonstration » de notre « magouille », le rédacteur, saisi de démesure, s’excite, devient autiste et s’attribue un pouvoir qu’il n’a jamais détenu : celui de transformer sa réalité dans une perspective révolutionnaire.

Les insultes, sur lesquelles nous ne passons pas, ne relèvent pas des «contradictions au sein du peuple». L’appel aux révolutionnaires belges de «nous oublier» ne devrait pas rencontrer beaucoup d’écho, l’histoire du maoïsme ici ayant trouvé son épilogue depuis que PTB est passé d'un révisionnisme instable à un réformisme démocrate bourgeois assumé, renonçant enfin à se draper dans une fierté révolutionnaire factice. Nous vous faisons grâce du fabuleux destin du courant « mao-spontex » qui en Belgique ne dépassa pas le cap des années ’70, différents acteurs de ce courant, échaudés par la dure réalité de la lutte de classe, ne tardant pas à aller se réfugier qui dans la joaillerie familiale, qui au Barreau de Bruxelles, entités qu’ils avaient quittés dans un élan de spontanéisme irrépressible qu’ils ne furent jamais en mesure d’assumer. Théologie sur la lune, disions-nous…

A ce stade, inviter les révolutionnaires de France à oublier le PCMLM n’aurait pas beaucoup de sens. Les témoignages de sympathie et de soutien qui nous parviennent d’outre Quiévrain depuis l’affaire du « vol de la Joconde » en attestent : formuler une telle requête reviendrait à noyer un poisson mort.

Que le PCMLM se rassure : il n’y a aucun risque que nous imitions leur
« style ».

Tournons donc, définitivement, cette page internet qui aura finalement contribué à l’unité idéologique du Bloc ML, et à quelques franches rigolades internes.

Il existe des exemples, dans lesquels le site « l’Etoile Rouge » a également pillé les contributions virtuelles d’autres organisations. Nous invitons les camarades intéressés par l’historiette virtuelle de l’iconographie communiste à nous contacter pour plus de détails. Il s’agit d’une histoire de paille et de poutre.

Comme disait le président Mao : pour connaître la réalité d’une pomme (d’une poire ?), il faut mordre dedans… Rideau !

Bloc Marxiste-Léniniste

Le 1er décembre 2009