Premier Mai communiste à Bruxelles!
L'Etat bourgeois et ses laquais tentent vainement d'étouffer la lutte de classes, de mille manières, notamment en détournant les symboles les plus chers de la lutte prolétarienne. Ainsi, les différentes manifestations et défilés des syndicats réformistes, des causes sociales diverses, ou des partis de la gauche du capital, ne représentent pas les intérêts réels et globaux de la classe ouvrière. Car la cause de la classe ouvrière est celle de la lutte pour la Révolution, du combat pour le socialisme. Et sous mille prétextes divers, toutes les organisations réformistes ou petite-bourgeoises refusent de faire de cette cause le centre de leurs activités du Premier Mai.
Il est finalement revenu au Bloc Marxiste-Léniniste, au Collectif des Militants du Maroc, au Comité des Iraniens de Belgique et au MLKP, d’organiser un Premier mai de lutte et d’unir les organisations décidées à rompre avec le réformisme.
Ce Premier Mai 2009, huit organisations ont défilé à Bruxelles de la place Van Meenen à la place Rouppe : le MLKP, le CIB (Comité Iranien en Belgique), CMIAL (Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration, d’Action et de Lutte), le CECI (Collectif Chilien Européen Contre l’Impunité), CTE (Coordination des travailleurs de l’enseignement en lutte), l’UCB (Union Communiste Bruxelloise), le Collectif Kurde et le Bloc marxiste-léniniste. Sans ambiguïté, sans hésitations, ce fut un premier mai rouge. Certaines organisations ont préféré participer à des rassemblements (un peu) plus larges ou unitaires mais dilués politiquement. Cela n’a pas arrêté les 200 manifestants qui ne renient ni le drapeau rouge, ni le socialisme, ni le communisme.
La tradition d’un premier mai de lutte des classes a pu renaître à Bruxelles en 2003. Depuis cette année 2009, c’est une autre tradition que nous établissons : celle du Premier Mai Communiste de Bruxelles. Nous sommes encore faibles numériquement, certes, mais non négligeables. Et certainement pas ridicules par rapport à ceux qui défendent des luttes partielles légitimes – comme celles des sans-papiers – auxquelles s’agglutinent sangsues et parasites idéologiques sociaux-démocrates et consorts. Nous avons choisi, et continuerons à choisir, la voie la plus difficile, entre l’opportunisme des fronts dilués et le chemin plus ardu de la rigueur politique, de l’intransigeance.
Nos slogans étaient des slogans de lutte ;
- Le seul langage que comprennent les patrons : une grève musclée, une bonne séquestration !- Des milliards pour le patronat, reste la lutte pour le prolétariat.
- Police partout, justice de classe.
- Och die, Internationale Solidarität.
Et pour la première fois, après un bref meeting place Anneesens où le Bloc Marxiste-léniniste a notamment pu exposer sa ligne syndicale et son attachement à l'internationalisme prolétarien,les manifestants ont pu, en bloc, rentrer place Rouppe, débordant le maigre déploiement policier, et y scander nos mots d’ordre.
La présence de la photo d’Ingrid Betancourt sur la façade de la FGTB fut saluée par le slogan improvisé : « Reprenez Betancourt, libérez nos camarades ».
Nous maintiendrons la tradition d’un premier mai communiste, au-delà des trahisons et des faiblesses des organisations qui ont montré leur peu d’attachement pour la cause du drapeau rouge. Chaque année, nous contribuerons à ce que croisse le Premier Mai de lutte. Jusqu’à la victoire.
Bloc Marxiste-LéninisteMai 2009





