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Tract distribué par les militants du Bloc Marxiste-Léniniste lors de la "manifestation pour les emplois et le respect des travailleurs" organisée, à Bruxelles, par les syndicats, le vendredi 29 janvier 2010.

PLUS UN SEUL LICENCIEMENT !

La lutte syndicale n’est pas une question de relations publiques et ne peut rester l’affaire des directions des organisations syndicales réformistes.

Depuis plus d’un an ces directions ont fait la preuve non seulement de leur incapacité mais de leur volonté d’étouffer les luttes et de les diviser.

Là où la solidarité est nécessaire, urgente, on nous propose régulièrement une promenade quand il faudrait une grève générale d’avertissement.

La solidarité ? Est-ce le front commun d’aujourd’hui ? Les propositions de réduction du temps de travail faites par la secrétaire-générale de la FGTB ? Est-ce attendre de nouvelles « mesures anti-crises », le chômage, le chômage technique et ce que le gouvernement, du parti unique, MR-PS-CDH-Ecolo, dont le véritable premier ministre s’appelle Didier Reynders, nous présente comme des solutions ? Ou encore la « solidarité » avec les banques, avec les entreprises puisque le gouvernement nous force à payer cette crise que les banques ont-elles-même provoquée pour augmenter leurs bénéfices, privatiser, contrôler totalement l’Etat et en holduper les finances, l’argent public.

Les organisations syndicales réformistes n’ont d’autre rôle que la réalisation et le respect des conventions collectives. Celle de 2008 et déjà la prochaine.

Elles ont lié leur sort aux partis du gouvernement. En quoi ce « contrat » nous concerne-t-il ? Il y a longtemps que les élections ne servent qu’à prétendre que la dictature bourgeoise est une démocratie.

Nos délégués, les délégations syndicales ne peuvent continuer à être uniquement les exécutants des décisions des directions syndicales et organiser périodiquement des processions « contre la crise ».

On ne peut laisser les luttes se dérouler en ordre dispersé : VW-Forest, il y a trois ans, ACV-Automotive, à Fleurus, la SNCB, la Poste, Inbev…Les travailleurs d’Opel sont conduits à l’abattoir par les directions syndicales et les partis bourgeois.

Les directions d’Arcelor, d’Opel, de Thy-Marcinelle, de Bekaert, de New Holland, d’Umicore, de Ford, d’Opel tous les sous-traitants dans le secteur automobile, le secteur textile tout entier, Caterpillar...sabrent dans l’emploi, et réalisent un véritable lock-out avec l’aide des pouvoirs publics. Le chômage technique c’est une façon de faire payer un salaire par les contribuables, par tous et de permettre aux entreprises et aux banques d’augmenter encore leurs bénéfices.

Les chômeurs, harcelés par l’ONEM-Actiris, les exclus, sont devenus des esclaves modernes et sont, dans la réalité, privés d’organisation syndicale et maintenus isolés malgré quelques services bureaucratiques fournis par les syndicats réformistes et des déclarations compatissantes. Pourquoi ne seraient-ils pas associés aux réunions, aux activités des délégations syndicales des entreprises dont ils ont été exclus ?

Le comble de l’illusion, de la manipulation est atteint quand on entend le couplet habituel sur l’ "Europe sociale" quand l’UE est en réalité une machine de guerre contre les travailleurs. Quand on nous bassine avec la CES, la Confédération Européenne des Syndicats, précieux auxiliaire de l’Europe des banques et du patronat.

DES COMITES DE LUTTE SYNDICALE

Rappelez-vous. A elle seule la délégation syndicale de Forges de Clabecq avait organisé une manifestation à laquelle 75.000 travailleurs ont participé ! En se dégageant de la dictature des directions bureaucratiques.

20.000, 30.000 manifestants aujourd’hui appelés sur un mot d’ordre vide. La FGTB a même oublié sa revendication de réduction du temps de travail, celle des 32 heures sans perte de salaire. Les discussions mondaines entre A.Demelenne et le patronat n’ont rien à voir avec nos revendications et une nécessaire mobilisation et une grève générale.

Il y a deux mois, ce sont douze mois, ce sont 10.000 travailleurs des services publics, postiers et enseignants, qui ont manifesté à Charleroi.

Il faut restaurer l’indépendance et la combativité syndicale.

Il faut unir secteur privé et secteur public. Et organiser la solidarité internationale

Et se demander quel est le parti qui défend réellement la classe ouvrière et les travailleurs, comme ce fut le cas dans toutes les conquêtes qu’on nous supprime aujourd’hui.

Plus un seul licenciement !

32 Heures, sans perte de salaire !

Greve générale contre les manœuvres du patronat, les appareils syndicaux larbins, le capitalisme!

Bloc Marxistes-Léniniste

Le 29 janvier 2010